White Light/Black Rain

White Light Black Rain Cover
2007 | Documentaire | 86 mins | Etats-Unis | Un documentaire de Steven Okazaki

Critique

Documentaire de la HBO, White Light Black Rain : The Destruction of Hiroshima and Nagasaki m’a littéralement bouleversé et je pèse mes mots, jamais je n’ai vu un documentaire aussi choquant que celui-ci, ne pas se sentir concerner par l’histoire de ces gens ayant vécus l’enfer, revient à ne pas être digne d’être un homme selon moi. C’est à travers l’interview de quatorze Japonais survivants aux bombes atomiques de Hiroshima et Nagasaki ainsi que quatre Américains impliqués dans le bombardement de 1945. Pour la réalisation de White Light Black Rain, Okazaki Steven a rencontré plus de 500 survivants japonais de la bombe atomique de Hiroshima et Nagasaki et a collecté plus de 100 interviews avant de sélectionner certains d’entre eux pour la construction de celui-ci.

Dans White Light Black Rain, on a le droit à toutes sortes d’interviews, dont je vais faire écho ici dans le but de faire apparaitre les noms de quelques-uns, de ceux qui ont vécu l’apocalypse. Shigeku Sasamori, alors âgé de 13 ans lors du bombardement qui est allé aux États-Unis en 1955 pour subir une reconstruction faciale lors de l’opération Hiroshima Maidens. Keiji Nakazawa, qui âgé de 6 ans, perd sa famille lors du bombardement et qui plusieurs années plus tard, réalisera la série Barefoot Gen. Yasuyo Tanaka et Chiemi Oka, 9 et 10 ans, seuls survivants d’un orphelinat catholique d’une vingtaine d’enfants à Nagasaki. Sakue Shimohira, âgé de 10 ans, qui a réussi à survivre avec sa soeur, mais ayant perdu sa mère et son frère. Sa soeur n’a pas tenu le choc et se suicidera quelque temps après. Kyoko Imori, âgé à l’époque de 11 ans, qui est le seul survivant avec son ami d’une école de 620 élèves, cependant son ami mourra quelques semaines plus tard des radiations.

Katsuji Yoshida, 13 ans, ayant subi de nombreuses explosions laissant le côté gauche de son visage défiguré par plusieurs brulures. Sunao Tsuboi, 20 ans, ayant remporté son diplôme le jour du bombardement à l’université de Hiroshima. Shuntaro Hida, 28 ans, médecin militaire s’étant occupé des blessés après l’explosion d’Hiroshima. Satoru Fukahori, 11 ans, Pan Yeon Kim, 8 ans ayant émigré au Japon en partance de la Corée pour échapper à la famine. Etsuko Nagano, 16 ans, ayant perdue son frère et sa soeur durant le bombardement, Senji Yamaguchi, 14 ans, qui durant son hospitalisation a participé à la mise en place d’une pétition contre le gouvernement japonais pour apporter une aide médicale aux victimes du bombardement. Et finalement, Sumiteru Taniguchi, 16 ans, postier ayant subi d’énormes brulures durant l’explosion. Il fallait au moins ça avec White Light Black Rain pour rendre hommage à ces gens au courage surhumain qu’ils ont dû avoir pour continuer à avancer suite à ces événements.

Mais en plus de faire état du peuple japonais ayant vécu lors de l’explosion dans White Light Black Rain, il interroge également quatre Américains, Morris R. Jeppson, un officier d’essai d’armes, mais également Theodore Van Kirk, marin sur le Enola Gay lors des missions de bombardements. Harold Agnew ayant rejoint l’équipe de scientifiques ayant observé les missions de bombardements d’Hiroshima et finalement, Lawrence Johnston, un scientifique de Los Alamos qui prétend être l’unique personne ayant été témoin des tests de Trinité ainsi que les bombardements de Hiroshima et Nagasaki. Autant dire que de venir affronter un public important et le regard de certains rescapés de cette époque demande un courage important également de leur part.

White Light Black Rain: The Destruction of Hiroshima and Nagasaki a remporté plusieurs prix et on comprend clairement pourquoi, une fois qu’on la vu. Je dois dire que j’ai été fortement touché par ce documentaire, il m’a bouleversé, retourné l’esprit et m’a fait voir les événements de Nagasaki et d’Hiroshima comme je ne les avais jamais vus, pourtant ce n’est pas la première fois que je vois un documentaire sur cette triste période, pourtant Steven Okazaki a été le seul à me bouleverser autant. Je vous demande de regarder ce documentaire à tout prix, vous en serez tout autant bouleversé que moi à coup sûr. Il est important selon moi, que ce documentaire soit le plus diffusé pour que ces événements ne se reproduisent absolument jamais dans l’histoire de l’humanité.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
White Light, Black Rain de Steven Okazaki
Note
51star1star1star1star1star