The Wall Man
Réalisé par : Hayakawa Wataru
Année : 2007
Pays : Japon
Durée : 98 mins
Genre : Drame/Horreur
Interprété par
Mayumi Ono
Masato Sakai
Hineki Mito
Soushi Miyazaki
Maiko Nishimura
Kanako Watanabe
Hironori Yamazaki
Compositeur : Abe Kazutaka
Scénariste : Hayakawa Wataru
Monteur : Sasazaki Hiroyuki
Scénario : Une journaliste d’une émission à grand spectacle sur des phénomènes paranormaux enquête sur la rumeur d’un prétendu « homme dans les murs », qui aurait hanté une ancienne galerie marchande. L’affaire intéresse également un ami photographe, qui décide d’en faire le sujet de sa prochaine exposition photo, sauf qu’à force de s’immerger dans son travail, l’homme perd bientôt pied avec la réalité et pense vraiment entrer en contact avec l’entité invisible. A moins que le « Wall Man » existe vraiment?
Critique
Après 7/25 Nana-Ni-Go en 1999 tournée en 16mm, Hayakawa Wataru réalise son second film, un drame horrifique adapté d’une œuvre de Daijiro Moroboshi, de la série de manga Ghost Hunter, ayant également inspiré le film Hiruko The Goblin de Shinya Tsukamoto.
Le scénario du film tourne autour de la reporter Kyoko, qui suite à une suggestion anonyme, décide de tourner un reportage sur le « Wall Man« , une mystérieuse créature, qui n’est ni humain, ni démoniaque, mais qui vit dans les murs de la ville et observe le monde.
Son reportage remporte un incroyable succès et donne de l’inspiration à une grande majorité de l’auditoire, créant ainsi un mythe sans précédent, certains y trouvent de l’intérêt, d’autres tournent carrément à l’obsession et Kyoko découvre peu à peu que les gens autour d’elles sont de plus en plus fixés sur ce nouveau sujet et prennent des comportements très étranges.
Même le petit ami de Kyoko, le photographe Nishima ne peut plus décrocher son regard ni son objectif des murs, prenant de manière continue des photos des murs qui l’entourent.
Il est vrai que les légendes urbaines offrent toutes sortes de choses, du bon et du moins bon et il est vrai qu’après avoir connu celle-ci, celle d’un homme vivant dans les murs de la ville, je dois dire que j’ai facilement accrocher à cette dernière.
En effet, ce n’est pas tous les jours que l’on voit ce genre de film et j’ai donc saisi la chance qui m’était offerte de le voir.
Comme indiqué dans le descriptif du film, The Wall Man est un mélange entre le film d’horreur et le film dramatique, en effet, celui-ci ne joue pas sur les scènes-chocs des habituels films d’horreur pour faire sursauter le spectateur, mais plutôt sur une ambiance inquiétante et réussit, simplement par de longs plans sur les murs de la ville de Toyko.
En effet, en apprenant qu’il serait possible qu’un homme vît dans les murs de la ville, on voit ces derniers d’une tout autre façon et ces longues scènes montrant ces divers murs deviennent ainsi inquiétantes.
Ces derniers sont omniprésents et semblent vraiment montrer la possibilité d’abriter une entité maléfique prête à sortir à tout moment et le film réussit très bien à montrer le pouvoir d’attraction d’une légende urbaine, par le changement des comportements humains et notamment celui du photographe, au début très posé et au fur et à mesure de la médiatisation de cette légende, devient obsédé par le Wall Man, jusqu’à devenir psychologiquement instable, voir même dangereux pour autrui.
Au final, pour ne pas tout dévoiler, je conseille vivement de voir ce film, non pas pour son coté horrifique, car ce n’est pas cela qu’il faut rechercher dans The Wall Man, mais plutôt pour son coté social et dramatique, la dégénérescence d’un individu suite à la médiatisation d’un événement anodin, une expérience à la fois mystérieuse et saisissante, laissant aux spectateurs de nombreuses questions en suspens à la fin du film, mais également une grande espérance dans la suite de la filmographie de ce réalisateur.
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