Dojoji et autres nouvelles

Dojoji et autres nouvelles Cover

Ecrivain : Yukio Mishima
Editeur : Gallimard
Collection : Folio
Nombre de pages : 125
Langue : Francais

Quatrième de couverture : De l’univers des geishas aux rites sacrificiels des samouraïs, de la cérémonie du thé à la boutique d’un antiquaire, Mishima explore toutes les facettes d’un japon mythique, entre légende et tradition. D’une nouvelle à l’autre, les situations tendrement ironiques côtoient les drames les plus tragiques : que ce soit la jolie danseuse qui remet du rouge à lèvres après avoir renoncé à se défigurer avec de l’acide en souvenir de son amant, Masako, désespérée, qui voit son rêve le plus cher lui échapper, ou l’épouse qui se saisit du poignard avec lequel son mari vient de se transpercer la gorge…
Quelques textes étonnants pour découvrir toute la diversité et l’originalité du grand écrivain japonais.

Mon Avis

Yukio Mishima, un auteur dès plus impressionnant par le nombre d’œuvres écrites et la qualité de celle-ci, que par son histoire et son dévouement pour défendre ses idées.
Dojoji et autres nouvelles nous offre différentes petites histoires, dont Dojoji, une histoire de Geisha sous la forme d’une courte pièce de théâtre très imagée, du titre, Les Sept Ponts, un mélange très original de tradition japonaise mêlée à la superstition, de façon assez décalée.

On y retrouve également le titre « Patriotisme« , une histoire d’amour sanglante qui a fait, si je ne me trompe l’objet d’un film à lui seul, et finalement le titre La Perle, une petite histoire où un incident banal vient modifier la relation profonde des êtres humains.

Au travers de ces quatre nouvelles, Yukio Mishima met un profond coeur à l’ouvrage sur le sens de l’honneur dans la société japonaise.
Dojoji est un mélange de tradition et de renouveau, les thèmes abordes sont mêlés quelque peu au surnaturel et à la science-fiction.

Un livre très agréable à lire et surtout distribué à petit prix dans la collection Folio.

Extrait

« …A onze heures et demie, la nuit de pleine lune de septembre, dès que les invités de la soirée où elles jouaient leur rôle d’hôtesses se dispersèrent, Koyumi et Kanako revinrent à la Maison des Lauriers et remirent leur kimono de coton. Elles auraient bien préféré prendre un bain avant de repartir, mais ce soir-là elles n’en avaient pas le temps… »

« …Koyumi avait quarante-deux ans, elle était ronde et petite, à peine un mètre soixante, et serrée dans un kimono blanc au dessin de feuillage noir ; Kanako, l’autre geisha, bien qu’elle n’eût que vingt-deux ans et fût bonne danseuse, n’avait pas de protecteur et semblait destinée à ne jamais trouver de rôle convenable dans les représentations annuelles de danses que donnent les geishas au printemps et à l’automne. SOn kimono de crépon blanc tait imprimé de spirales bleu marine… »