Big Bang love, juvenile A

Big Bang Love, Juvenile A Cover

Titre original : Yonju roku okunen no koi
Réalisé par : Takashi Miike
Année : 2006
Pays : Japon
Genre : Drame
Durée : 1h25

Interprété par

Ando Masanobu
Matsuda Ryuhei
Ishibashi Ryo
Kubozuka Shunsuke
Endo Kenichi
Ishibashi Renji
Shibukawa Kiyohiko

Scénariste : Nakamura Masa

Scénario : Shiro et Jun sont deux jeunes homes incarcérés en même temps dans une curieuse prison en une époque indéterminée. Le premier, bagarreur et solitaire, prend le second sous son aile protectrice, d’autant plus surprenant sera le sauvage assassinat du « grand frère » par son protégé.

Critique

Qu’est ce que c’est que ce truc et par où commencer?
C’est toujours la question qu’on se pose lorsque l’on s’apprête à regarder un film de Takashi Miike et ce qu’on tente d’expliquer, une fois le film terminé.

Il faut avouer que Big Bang Love, juvénile A s’écarte des habitudes du réalisateur, chose qu’il avait déjà fait avec le très bon Bird People of China, et qui avait surpris son public.

Ici, avec ce nouveau drame, il semblerait que Miike se donne au film à budget libre et à l’imagination débordante, construit de façon farfelue et expérimental.

Big Bang Love, Juvenile A image 1

Dès le début du film, Miike nous met dans le bain, un homme assis sur une chaine, lit une sorte de cahier, aux paroles philosophiques, qui semble ne rien vouloir dire, et nous plonger déjà dans un cadre incompréhensible.

D’ailleurs, le film tourne autour de cela, l’incompréhensibilité.
On assiste par la suite à la folle danse d’un homme tatoué de façon tribale, sur une musique endiablée, qui nous donne le ton du film.

Suite à cela, on se retrouve dans un univers carcéral coloré de jaune, où l’homosexualité règne.

Big Bang Love, Juvenile A image 2

Takashi Miike met en scène une sorte d’enquête sur la mort d’un détenu, qui reste inexpliquée.
Qui a tué cet individu? Comment ? Pourquoi ?

Toutes ces questions sont les points importants du film qui durant pratiquement une heure et demie seront peu à peu dévoilés.

Miike réalisé ici avant tout un film d’auteur, en utilisant des techniques esthétiques tirés de chefs d’oeuvre comme Suzuki ou Lynch, mais reste bien loin derrière.

Big Bang Love, Juvenile A image 3

Techniquement, on peut dire que Miike met le paquet, en utilisant la couleur jaune à foison, des plans identiques à répétitions, telles des boucles filmiques interminables.

Il utilise aussi un dialogue peu commun, en indiquant les questions à l’écran et les réponses de façon auditive, comme on peut également le voir dans le film le « Journal d’un voleur de Shinjuku« .
Il y a de bonnes idées dans Big Bang Love, Juvenile A, pourtant le film est bien trop hautain pour le spectateur.

Miike réalise ici un film entre le drame et la psychologie bien trop tiré par les cheveux, devenant presque incompréhensible à la manière de son film Izo.

Une sorte de « Je t’en met plein la tête avec mes métaphores pour te faire croire que mon film est un chef d’oeuvre« , malheureusement pour lui, le spectateur aguerri reconnait tout de suite la supercherie.
Au début intriguant, Big Bang Love, Juvenile A agace et lasse le spectateur.
On peut tout de même souligné la tentative de Miike, de réaliser un film unique, et il est vrai que l’audace à du mérite.

Big Bang Love, Juvenile A image 4

En conclusion, Big Bang Love, Juvenile A reste un film de Miike sans aucun doute, mais ne convainc pas son public.

Certes, il arrive à tenir son récit et maitrise sa forme en puisant des éléments de divers films connus, mais finit par endormir le spectateur dans toutes ces métaphores oniriques, qui ne se révèlent pas forcément compréhensibles à la fin du film.

Comme dit au début de la critique, le film tourne autour de l’incompréhensibilité, et reste incompréhensible jusqu’à la fin.

Pourtant, il y avait de bonnes idées.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Big Bang love, juvenile A de Takashi Miike
Note
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