La Musique

La Musique Cover

Ecrivain : Yukio Mishima
Traduction : Dominique Palmé
Nombre de Pages : 314
Editeur : Gallimard
Collection : Folio
Langue : français

Présentation de l’éditeur : Reiko  » n’entend plus la musique « , autrement dit, elle est incapable d’éprouver du plaisir sexuel. Le docteur Shiomi nous conte son histoire et nous entraîne, avec une joie non dissimulée, dans les chausse-trapes de l’univers mental de la jeune mythomane. De mensonges en coups de théâtre, dans une perspective en trompe l’œil où les situations les plus tragiques sont passées au filtre d’une subtile ironie, l’écrivain nous mène par le bout du nez, comme le fait Reiko avec son trop crédule analyste. Au dénouement, à l’instant où, la vérité s’étant dévoilée, l’on va refermer le livre, on aura aussi découvert un autre masque de Mishima : celui de l’écrivain capable de rire – surtout de ses propres obsessions – et de divertir son lecteur avec des sujets graves, et qui pour ce faire n’hésite pas à recourir à un suspense de roman policier et à un ton parodique jusque-là absent de son œuvre.

Mon Avis

La Musique de Yukio Mishima est pour être franc, assez particulier.
D’une part, par le thème que Yukio Mishima a choisi, un thème intimiste, univers si particulier aux femmes, l’univers du plaisir sexuel et du problème de frigidité souvent à l’origine d’un problème psychologique.
Yukio Mishima se met à l’oeuvre en découvrant avec soin cet univers psychologique, et le personnage fascinant de Reiko, patiente d’un analyste consciencieux.
Reiko est atteinte de mythomanie et de frigidité.
Yukio Mishima s’en amuse d’ailleurs, puisque Reiko mènera le lecteur tout comme le docteur s’occupant d’elle, par le bout de son nez.

La Musique est la première oeuvre où l’on découvre une nouvelle facette de l’auteur engagé et torturé, Yukio Mishima.
En effet, Mishima amène pour la première fois une auto-dérision de ses propres problèmes, qu’il retranscrit dans cette oeuvre de manière à dédramatiser de graves problèmes et en même temps, d’en rire de façon subtile.

La Musique est un livre d’un grand intérêt, explorant les multiples recoins du cerveau humain, par l’explication de l’interprétation des rêves, des désirs refoulés, en y ajoutant des pointes d’informations sur la psychanalyse, ce domaine complexe, nécessitant un sens développé pour l’écoute et la compréhension de l’autre.

La Musique est une oeuvre à part entière dans la bibliographie de l’auteur.
Rien que la couverture de l’édition Folio chez Gallimard fait frémir d’envie de le lire, et après l’avoir terminé, je n’en regrette rien, bien au contraire.

Je ne souhaite pas en dévoiler davantage, car l’intrigue reste un point crucial de l’oeuvre.
La Musique détient un univers, imprégnant le spectateur par les événements qu’il vit à travers le personnage de Reiko, tout comme l’univers qui a été mis en oeuvre dans l’oeuvre de Yoko Ogawa, « L’annulaire » ou même encore dans « Hotel Iris« , mais sans être proche par les thèmes abordés.

La Musique est une oeuvre passionnante, jusqu’à se perdre dans le personnage de Reiko, restant même encore étrange à la fin de la lecture de l’oeuvre.
L’explication des problèmes psychologiques de cette patiente n’est véritablement dévoilée qu’au dernier moment, permettant petit à petit de construire l’intrigue.
Une oeuvre à ne surtout pas manquer.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
La musique de Yukio Mishima
Note
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