Kyoko

Ecrivain : Ryu Murakami | Nombres de pages : 227 | Editeur : Philippe Picquier | Collection : Picquier poche | Langue : Français
Présentation : Comme une ondée fraîche, comme un air fredonné ou quelques pas esquissés, Kyoko est passée, impalpable et fragile. Ky-o-ko, trois sons brefs et chantants qui résonnent avant de prendre leur envol. Kyoko, le visage lisse et blanc qu’un sourire illumine, autre gracieuse ingénue, autre nymphette moins sulfureuse celle-là. Kyoko, figure d’ailleurs, étrangère à tout et à tous mais surtout à elle-même. Venue du Japon… de bien plus loin encore ? Kyoko est un ange déchu, arrivée parmi les hommes, les parias, les exclus, les ratés, les métisses, les homos, les malades, les damnés de la Terre. Dans cet infini cloaque, elle est un souffle de vie forcené, un irrémédiable espoir. Son monde n’est pas peuplé de saints, encore moins de maudits, elle y a aboli les notions de bien et de mal, car elle tend vers un unique but servi par une farouche obstination, celui de se reconnaître pour s’accepter enfin.

Mon Avis

Kyoko est un véritable Ovni dans la bibliographie de Murakami Haruki, une œuvre douce, symphonique à l’image de la jeune fille répondant au doux nom de Kyoko.En effet, ceux qui ont l’habitude de sombrer dans les ouvrages de l’auteur, seront surpris de voir qu’il est tout aussi capable de décrire un univers touchant, dans lequel Kyoko, une jeune japonais venue aux Etats-Unis à la recherche de José, un ancien G.I qui lui a appris la danse.Elle veut le retrouver pour simplement lui dire merci, et lui témoigner toute sa gratitude.Elle va donc se diriger vers New-York et parcourir les Etats-Unis, rencontrant sur son passage divers personnages, ayant chacun leur propre vision de Kyoko.

D’ailleurs, l’ouvrage est composé ainsi, chaque personnage de l’œuvre possède son propre chapitre. Ce roman offre un ton volontairement léger, sans drogue, sans violence ni sexe, des choses qui imprègnent la plupart du temps ses autres œuvres, qui ici sont remplacés par l’amour, la tendresse et la compassion pour autrui, reflet du personnage de Kyoko.Kyoko est une véritable quête intérieure dans un monde coloré, un roman initiatique, image d’un conte moderne d’une justesse et d’une sobriété de langage réussit qui permet de maintenir le lecteur sous le charme des émotions qu’il dégage.Une œuvre à ne pas manquer.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Kyoko de Ryu Murakami
Note
31star1star1stargraygray