Projection privée

Ecrivain : Kazushige Abe | Traduction : Jacques Lévy | Nombres de Pages : 189 | Editeur : 10 | Collection : Domaine étranger | Langue : Français
Présentation de l’éditeur : Pour Onuma, les ennuis débutent un matin en lisant les nouvelles. Malgré la vie discrète de projectionniste qu’il mène désormais à Tokyo, il semble que le passé ait fini par le rattraper : quatre membres du groupe obscur dont il a fait partie pendant plusieurs années ont été tués dans un accident de voiture. Persuadé qu’il s’agit d’une vengeance et qu’il est le prochain sur la liste, Onuma revient dans son journal sur l’embrigadement progressif dont il fut, étudiant, la victime consentante, cédant jour après jour à l’angoisse jusqu’à frôler la folie. Une plongée en apnée dans l’ambiance trouble du Japon moderne, miroir de nos sociétés où la multitude crée l’anonymat et trouve dans la violence le seul moyen d’exister.Projection privée est un livre intimiste et prenant qui, comme Fight Club de Chuck Palahniuk, plonge le lecteur dans le quotidien stérile d’un solitaire socialement inadapté.

Mon Avis

Premier ouvrage de Kazushige Abe que je lis et je dois dire que je ne suis pas trop déçu.Cette histoire d’un projectionniste ayant fait une école de cinéma et qui choisit de rester dans sa cabine de projection, à monter des bandes abimées, à y incorporer des morceaux d’autres films, à l’insu du spectateur, est un petit plaisir de lecture.Jusqu’au jour où son passé le rattrape, un obscur passé dans lequel il faisait parti d’un groupe d’anciens jeunes entrainés pour devenir de véritables machines à tuer, en apprenant que certains de ses anciens camarades ont été tués dans un accident de voiture.Il est ainsi persuadé qu’il est le prochain sur la liste et va vivre dans l’angoisse de perdre la vie à tout moment, se méfiant de tout le monde, jusqu’à de lui-même, en trouvant uniquement refuge dans la violence.Kazushige Abe décrit à merveille cet univers pessimiste dans lequel, les personnages évoluent tels des loups solitaires, dans un quotidien sombre et noir, jusqu’à nous faire ressentir, la violence des coups.Cette oeuvre se lit facilement, malgré un découpage particulier de ses chapitres.Néanmoins, Projection Privée reste une approche très intéressante d’un Tokyo en proie à la violence.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Projection Privée de Kazushige Abe
Note
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