Baby Cart III

Baby Cart III

Titre anglais : Lone Wolf and Cub: Baby Cart to Hades
Titre original : Kozure Ôkami: Shinikazeni mukau ubaguruma
Autre titre : Lightning Swords of Death
Titre français :  Baby Cart III: Dans la Terre de L’Ombre
Réalisé par : Kenji Misumi
Année : 1972
Pays : Japon
Genre : Chambara
Durée : 90 mins

Interprété par

Wakayama Tomisaburo
Tomikawa Akihiro
Yamagata Isao

Producteur : Katsu Shintaro
Compositeur : Sakurai Hideaki
Scénariste : Koike Kazuo
Histoire originale : Koike Kazuo & Kojima Goseki

Scénario : Itto Ogami est engagé par des brigands afin d’éliminer un gouverneur fourbe. Cependant, ce dernier dispose d’une armée prête à tout pour le protéger. Sera-ce suffisant pour arrêter le loup solitaire ?

Critique

Après le premier épisode de la série Hanzo The Razor en 1972 et sa participation à la série télévisuelle Mute Samurai en 1973, Kenji Misumi réalise le troisième épisode de la série Baby Cart, intitulé Baby Cart : Dans la Terre de l’ombre, (Baby Cart III), qui poursuit la thématique déjà bien établie par les deux premiers épisodes, en suivant à nouveau les traces de l’ancien exécuteur au service du Shogun, devenu démon, qui à nouveau, devra remplir une coriace mission pour 500 pièces et finir une fois de plus, en guerrier triomphant.

Certes, on ne peut pas dire que Kenji Misumi a changé son orientation scénaristique dans ce troisième opus, et suit donc les traces du second épisode, avec un scénario assez basique, permettant d’introduire de nouveaux personnages tout en laissant place aux habituels codes d’honneur, aux coutumes et traditions du Japon féodal, qui restent toujours aussi délicieux à voir à l’écran.

Baby Cart III est bien loin du gore, des scènes d’exploitation et de la surenchère de violence du second opus, ici le cinéaste fait preuve davantage de retenue et donne une plus grande cohérence à son œuvre en impliquant un peu plus ces personnages à l’action. Misumi fait ici l’éloge de la quête du savoir par les traits du samouraï criminel du début du film, qui sera d’ailleurs l’occasion d’un mythique duel, au début et à la fin de l’œuvre,  où ce dernier cherche à découvrir la véritable voix du bushido et à la respecter à l’image d’Ogami.

Mais Kenji Misumi fait surtout la part belle à la qualité de sa mise en scène avec Baby Cart III, car malgré une trop grande linéarité de la trame du film, il déploie de grandes qualités à la réalisation de son œuvre, offrant des trouvailles visuelles dignes d’un grand talent, des alternances de premier et second champ maitrisées, des zooms dignes des meilleurs westerns, des ralentis au moment des attaques d’Ogami, le tout saupoudré d’éléments 70’s, notamment les gigantesques batailles d’Ogami contre une centaine de samouraïs ou ninja, faisant acclamations des gerbes de sang fluo et des musiques entrainantes de ces scènes.

Certains trouveront moins d’atouts dans Baby Cart III par rapport à son précédent épisode, qui contenait un bon lot d’action gore et de dialogues cultes, pourtant ce troisième épisode à tout ce qu’il y a de plus correct dans son genre, avec son coté exploitation toujours présent.

Mais comme dit précédemment, Baby Cart III tire en partie sa force par la présence du personnage de Kanbe, samouraï déchu avec une once d’humanité alors qu’Ogami Itto lui se sacrifie malgré son statut d’assassin, pour sauver une femme de la prostitution, en recevant plusieurs coups de bâton en compensation de sa liberté, une sorte de décision de lui-même pour trouver rédemption de ses actes.

Au final, Baby Cart III est tout à fait dans les cordes et habitudes du réalisateur, Ogami Itto reste toujours aussi énigmatique, prêt à trancher des têtes ou tout autre membres croisant son épée, toujours aussi courageux face une armée entière, un épisode qui concrétise la grande notoriété de celle-ci.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
Baby Cart III de Kenji Misumi
Note
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