The Descent

The Descent
Aka : La Descente | 2005 | Royaume-Uni | 99 mins | Horreur | Un film de Neil Marshall | Avec Shauna Macdonald, Natalie Mendoza, Alex Reid, Saskia Mulder, Nora-Jane Noone, MyAnna Buring et Molly Kayll

Scénario : Neil Marshall | Production : Christian Colson & Paul Smith | Musique : David Julyan | Photographie : Sam McCurdy

Scénario : Six jeunes femmes décident d’explorer de vieilles grottes dans les montagnes Appalaches aux États-Unis. Finalement, l’expédition tourne au cauchemar lorsque une partie de la grotte s’effondre et que les filles sont prisonnières d’étroites galeries. Elles constatent alors rapidement qu’elles ne sont pas seules …

Critique

À vrai dire, je ne sais pas comment aborder ce film pour vous forcer à aller le voir. En effet, je ne souhaite pas me louper, car pour moi The Descent est surement l’un des films d’horreur les plus innovateurs de ces dernières années et je vais tenter de vous en persuader, car il mérite réellement le détour. Tout d’abord, pour vous présenter un peu l’histoire du film, il s’agit d’une équipe de femmes adeptes des sports extrêmes qui se retrouvent régulièrement pour assouvir leur passion. Sarah, l’une d’entre elles, après avoir tragiquement perdu son mari et sa fille durant un terrible accident de voiture retrouve sa bande d’amies un an plus tard dans les Appalaches pour une expédition spéléologique. Malheureusement, l’aventure ne se déroulera pas comme prévu.

Le fait d’établir l’intrigue de The Descent dans une grotte est un choix judicieux pour jouer sur la peur, mais surtout sur la claustrophobie. Il est assez commun d’entendre de triste histoire sur des personnes s’étant retrouvées coincées suite à un éboulement dans une grotte où les secours ont de grandes difficultés à intervenir. C’est donc dans un cadre d’une aventure de spéléologie qu’on va vivre une expérience des sens. D’une part, ces conduits étroits où le corps passe avec difficulté, une luminosité proche de l’inexistant, une vision très altérée, autant dire qu’il fait pas bon de rester trop longtemps dans cet environnement difficile à surmonter. Et le réalisateur joue très bien sa carte en amenant peu à peu l’inquiétude au sein du groupe. Au début, The Descent, c’est un simple voyage touristique, puis le climat change, certains passages amènent l’immobilisation, l’effondrement d’un tunnel nous renvoyant à la question : y’a t-il une autre sortie ? Il est plus qu’évident que le réalisateur joue de cela dans toute sa première partie du film et ceci de manière forte réussite. Le spectateur est tout aussi en mauvaise posture que nos 6 aventurières, le cœur serré et la boule au ventre.

Lorsque l’aventure commence à virer à l’étrange, The Descent prend une autre tournure. Les lieux ne sont plus les seuls éléments dangereux et inquiétants, mais une présence inconnue se balade dans les couloirs. Le silence devient clé et le film se terminera sans quasiment aucun dialogue. Nos six aventurières ne sont plus face à leurs propres peurs, mais bel et bien à une présence dangereuse qu’elle ne maitrise pas. L’ambiance devient sanglante, violente et brutale. Il s’agit maintenant de sauver sa peau, sans aucune hésitation. Mais en parallèle de lutter contre ces créatures, ex-humain, les six aventurières se rendent compte que leur amitié de toujours ne tient finalement que sur de faibles morceaux de bois, qui cassent à la première secousse.

The Descent est donc selon moi, l’un des meilleurs films d’horreur de 2005, un renouveau du genre qu’on attendait depuis longtemps, loin d’être un simple film d’horreur, c’est un film maitrisé de bout en bout qu’on n’aurait pas imaginé aussi violent. C’est finalement, un survival-horror du cinéma qu’on aimerait voir beaucoup plus souvent. Malheureusement, le second opus sur lequel je donnerai mon avis sous peu de temps et lui bien loin de son modèle.

Résumé
Date de la critique
Titre du film
The Descent de Neil Marshall
Note
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